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LE MONDE DU BALLON & RÉNOVATION & REMISE EN SERVICE
1 août 2022

Le football féminin ⚽️🏃‍♀️🏃🏻‍♀️🏃🏼‍♀️🏃🏽‍♀️🏃🏾‍♀️🏃🏿‍♀️

Football féminin: l’histoire d’une montée en puissance en cinq dates

Après des décennies dans l’ombre du football masculin, les footballeuses voient enfin les projecteurs du monde du sport braqués sur elles. Une montée en puissance qui dure depuis plus d’un siècle.

C’est une journée historique pour le football féminin. Jamais la discipline n’aura autant fait parler d’elle qu’en ce début de Coupe du monde, dont le premier match opposant la France à la Corée du Sud aura lieu ce vendredi soir à 21 heures. Plus que jamais, le monde du football féminin espère un engouement pour cette compétition, un an après la victoire des Bleus en Russie. Retour en cinq dates sur l’évolution d’une discipline longtemps boudée par le monde du football.

● Années 20: un premier élan d’enthousiasme pour le football féminin

Les femmes commencent à jouer au football à peu près en même temps et au même endroit que les hommes, c’est-à-dire vers la fin du XXème siècle, en Angleterre et en France principalement. C’est surtout dans les années 20 que la pratique féminine du football commence à gagner en popularité, avec comme symbole la tenue d’un premier match international entre la France et l’Angleterre en 1920, qui rassemble alors 25.000 spectateurs à Manchester.

C’est l’époque des premiers championnats des clubs parisiens, des équipes pionnières, de la création d’une Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France (FSFSF) pour palier le refus de la Fédération Française de Football de gérer les compétitions féminines. En Grande-Bretagne, la Football Association, qui regroupe alors la plupart des clubs de football britanniques, interdit aux femmes en 1921 tout accès au terrain - une mesure sur laquelle elle ne revient qu’en 1971.

● 1971: les joueuses portent enfin les couleurs nationales... grâce à une équipe de footballeuses rémoises

En 1968, la situation du football féminin piétine toujours. Sans reconnaissance de la Fédération, impossible pour des femmes footballeuses d’accéder à des compétitions officielles. C’est sans compter sur la détermination d’une équipe en particulier: celle des joueuses de Reims. Au printemps 1968, comme le raconte Le Monde , un journaliste du nom de Pierre Geoffroy passe une petite annonce pour recruter des footballeuses pour une kermesse. L’opération est un franc succès, et le désormais entraîneur parvient à rassembler une quinzaine de joueuses.

Petit à petit, l’équipe participe à de plus en plus de rencontres, d’abord au niveau local, puis très vite contre des équipes allemandes, anglaises ou italiennes. Les joueuses se passionnent pour la compétition, vont jusqu’à se faire appeler «l’équipe de Paris» à l’étranger, et finissent même par jouer aux Etats-Unis en 1970.

A force de détermination, les Rémoises finissent par obtenir le Graal en 1971: la reconnaissance officielle des équipes féminines de football par la Fédération. La toute première équipe de France de football féminin est alors mise sur pied, pour l’essentiel constituée des joueuses rémoises.

En Amérique du Nord, contrairement à l’Europe, le football féminin est ancré historiquement dans la culture. Les valeurs éducatives notamment pour le développement des athlètes, comprises depuis bien longtemps, donnent une importance au soccer féminin pour les jeunes sportives. Par ailleurs, il a aussi profité du vide laissé par le football américain, qui est peu pratiqué par les filles aux Etats-Unis, et de moins en moins par les garçons, du fait de son caractère violent - source de questions toujours plus nombreuses quant à l’impact sur la santé, notamment cérébrale.

Une forte pratique populaire

De là, le soccer étant perçu comme plus “soft” et "complet" en termes de développement athlétique, une forte base de pratiquants jeunes et/ou récréatifs est apparue aux Etats-Unis en quelques décennies. Il a bénéficié du développement du football-performance qui s’est accéléré grâce à l’amendement de 1972 sur le sport universitaire via l’article IX. Celui-ci stipule que pour 1$ investi dans le sport universitaire masculin, 1$ doit être injecté dans le sport universitaire féminin. Ainsi, l’argent que le sport universitaire masculin allouait au foot US ou au basket, les féminines l’investissaient notamment dans le soccer. Dès lors, les opportunités données en termes d’études, de recherche et de développement sportif ont permis aux sports féminins universitaires, et particulièrement au soccer d’élever leur niveau d’exigence. Pérennité et résultats s’en sont suivis pour le soccer nord-américain.

Un modèle professionnel désormais concurrencé

Aujourd’hui, le football professionnel se refait doucement une santé avec la NWSL créée en 2013. Cette ligue succède à la WPS (2009-2011) mais surtout à la WUSA (2001-2003), première référence historique en termes de soccer professionnel féminin et lancée après le succès de la Coupe du monde 1999 avec les sponsors majeurs et les meilleures joueuses de l’époque. Mais des querelles intestines, un marché pas encore prêt et une certaine folie des grandeurs ont eu raison de cette dernière et par effet d’absence, ont permis aux clubs et compétitions européennes de grandir en volume, en attirant les meilleures joueuses américaines comme Alex Morgan à Lyon.

Au niveau professionnel, l’Amérique du Nord est fortement challengée par les nations européennes, comme l’Allemagne, la France et l’Angleterre. L’Europe a désormais l’avantage d’avoir une structure professionnelle bien plus attrayante que la Nord-américaine, puisqu’elle s’inspire du modèle du football masculin où la différence entre Etats-Unis et Europe est colossale.

Un modèle professionnel désormais concurrencé

Aujourd’hui, le football professionnel se refait doucement une santé avec la NWSL créée en 2013. Cette ligue succède à la WPS (2009-2011) mais surtout à la WUSA (2001-2003), première référence historique en termes de soccer professionnel féminin et lancée après le succès de la Coupe du monde 1999 avec les sponsors majeurs et les meilleures joueuses de l’époque. Mais des querelles intestines, un marché pas encore prêt et une certaine folie des grandeurs ont eu raison de cette dernière et par effet d’absence, ont permis aux clubs et compétitions européennes de grandir en volume, en attirant les meilleures joueuses américaines comme Alex Morgan à Lyon.

Au niveau professionnel, l’Amérique du Nord est fortement challengée par les nations européennes, comme l’Allemagne, la France et l’Angleterre. L’Europe a désormais l’avantage d’avoir une structure professionnelle bien plus attrayante que la Nord-américaine, puisqu’elle s’inspire du modèle du football masculin où la différence entre Etats-Unis et Europe est colossale.

En France, cette base de pratiquantes ne s’est pas imposée dans l’histoire, ce qui cause le retard actuel sur l’Amérique du Nord. Certes, le changement s’accélère grâce à l’image positive qui est véhiculée autour du football féminin en France, mais le retard “à l’allumage” doit être rattrapé pour le moment. Par exemple, on trouve en Amérique du Nord des affiches et spots publicitaires qui mettent en scène des stars du ballon rond comme Alex Morgan après Mia Hamm et Abby Wambach, et ce en dehors des périodes de Coupe du Monde. Les joueuses sont bien plus suivies sur les réseaux sociaux qu’en Europe, et elles sont déjà starifiées. Illustration plus que parlante, Alex Morgan a été nommée par le Time dans la liste des 100 personnes les plus influentes du monde, dans sa quête d'égalité des salaires notamment.

Cependant, il existe des différences de situation entre le soccer féminin aux Etats-Unis et au Canada, la parité hommes-femmes étant la principale. A la lecture de l'infographie Statista ci-dessous, l’inégalité des sexes face à la rémunération s’avère criante. En 2015, une joueuse internationale obtient 88000€ pour 20 matches gagnés avec l’USWNT tandis que les joueurs de l’USMNT empochent déjà 89000€ pour 20 défaites, et plus de 230000€ pour 20 victoires. Paradoxal quand on sait que les Américaines sont n°1 mondiales à la FIFA, les hommes étant pour leur part 24es. Quatre ans plus tard, peu de choses ont changé...

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Quand la fédération américaine (USSF) est emmenée devant le juge par ses joueuses pour avoir un salaire égal à celui des hommes, au Canada un accord a été signé entre fédération (CSA) et joueuses. Il promet la même rémunération journalière aux internationales et aux internationaux canadiens lorsqu’ils sont appelés en sélection. Petit bémol tout de même, les Etats-Unis qui surfent sur un bon nombre de revenus côté masculin génèrent en proportion bien plus d’argent que le Canada avec leur équipe masculine. Les Canadiens tablent eux pour beaucoup sur leur sélection féminine, bien plus avancée que la masculine à l’heure actuelle. Voilà qui peut expliquer les écarts dans les avancées entre ces deux pays.

Des partenaires impliqués : uniquement pour faire bouger les lignes ?

Du côté des acteurs économiques et des sponsors, Nike se met au diapason pour promouvoir le sport féminin dans le monde. De gros efforts sont faits au niveau du marketing pour permettre le développement du soccer au féminin.

Légitimement, nous pouvons nous questionner : ces efforts sont-ils effectués pour faire bouger les lignes et avancer sur le dossier de l’égalité hommes-femmes ? ou sont-ils dus à des motivations commerciales et à une tendance marketing à exploiter ?

La question vaut d’être posée. En effet, le marché féminin représente plus de 6Mds de $ pour Nike, qui s’est d’ailleurs fait pour la première fois créateur de maillots spécifiques aux femmes. Car il ne faut pas rester sur les belles images et les valeurs on ne peut plus respectables promues par Nike dans ses spots publicitaires. Un rapide retour en arrière, à la mi-mai 2019 et “l’Affaire Allyson Felix”, nous rappelle que le géant américain incluait des clauses “de performance” aux athlètes sponsorisées. Des clauses qui pénalisent fortement les athlètes revenant de grossesse et de congé maternité. Sans cette alerte lancée par la sextuple championne olympique d’athlétisme, Nike n’aurait sûrement pas supprimé cette modalité de leurs contrats sponsoring.

Finalement, le football féminin nord-américain est en avance sur celui des autres continents depuis les années 1970. Mais les Européennes et Asiatiques se sont mises en ordre de bataille et rattrapent leur retard. Canadiennes et Américaines vont-elles conserver leur leadership, sur le terrain et en dehors ?

Du côté des acteurs économiques et des sponsors, Nike se met au diapason pour promouvoir le sport féminin dans le monde. De gros efforts sont faits au niveau du marketing pour permettre le développement du soccer au féminin.

Légitimement, nous pouvons nous questionner : ces efforts sont-ils effectués pour faire bouger les lignes et avancer sur le dossier de l’égalité hommes-femmes ? ou sont-ils dus à des motivations commerciales et à une tendance marketing à exploiter ?

La question vaut d’être posée. En effet, le marché féminin représente plus de 6Mds de $ pour Nike, qui s’est d’ailleurs fait pour la première fois créateur de maillots spécifiques aux femmes. Car il ne faut pas rester sur les belles images et les valeurs on ne peut plus respectables promues par Nike dans ses spots publicitaires. Un rapide retour en arrière, à la mi-mai 2019 et “l’Affaire Allyson Felix”, nous rappelle que le géant américain incluait des clauses “de performance” aux athlètes sponsorisées. Des clauses qui pénalisent fortement les athlètes revenant de grossesse et de congé maternité. Sans cette alerte lancée par la sextuple championne olympique d’athlétisme, Nike n’aurait sûrement pas supprimé cette modalité de leurs contrats sponsoring.

Euro féminin de football 2022 : à Wembley, l’Angleterre sacrée championne d’Europe pour la première fois

Victorieuses des Allemandes au bout de la prolongation (2-1), les « Lionnes » anglaises remportent l’Euro 2022 dans leur antre londonien.


Ol




















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